Pendant sa résidence à La chambre d’eau, Maëlle a exploré le territoire d’Avesnes-sur-Helpe, un paysage de bocage. En questionnant ce territoire, elle s’est intéressée à la problématique de la liberté des semences. Maëlle a rencontré plusieurs personnes, dont des fermiers, un semencier, et une personne qui utilise les semences fermières. Deux projets ont ainsi vu le jour.

Crédit photo : Benoît Ménéboo

Crédit photo : Benoît Ménéboo

En collaboration avec le MusVerre, la plasticienne a réalisé des pièces en verre soufflé qui questionnent les semences hybrides et stériles produites et brevetées par les industriels. Elle a choisi de reprendre la forme de quatre semences qui sont plantées et utilisées dans le territoire : blé, escourgeon, maïs et betterave fourragère. Chaque pièce, reprenant la forme en mutation d’une semence, est transformée en un conteneur d’un liquide. Devenant une œuvre à porter, elle peut être utilisée pour réaliser des actions. Les œuvres sont translucides et recouvertes partiellement d’une couleur rouge flash rappelant les recouvrements toxiques réalisés sur les semences.

Pour le deuxième projet, Maëlle a créé une installation de quatre mètres de haut qui questionne notre consommation allant de la sécurité à l'excessivité alimentaire. Cette œuvre a une forme entre un silo de stockage et un bioréacteur (création de cellules souches - nouvelle création de l’alimentation). Réalisée à partir de métal, de miroir et de verre, l'œuvre a flotté dans l’étang, errant et se fondant dans son environnement à la recherche d’une identité. La pièce reflétait autour d’elle le paysage du bocage qui lui est plus respectueux de l’environnement, créant un refuge, une stabilité et une dépollution des sols.


Crédits photos : Maëlle Dufour